Vendanges 2023 : un millésime désastreux pour les saisonnier.es

Le syndicat Solidaires 21 dénonce les conditions de logement des saisonniers travaillant aux vendanges cette année et lance un appel à témoignage pour avoir le plus d’informations possible sur la situation en cours.

Les vendanges ont commencé la semaine dernière en Côte-d’Or, depuis, une situation ubuesque et scandaleuse est en cours dans le vignoble bourguignon. En effet, alors que le moment des vendanges est indispensable dans la saison viticole car, sans lui, aucun vin ne pourrait être mis en bouteille. Pourtant, rien n’est mis en place pour accueillir dignement les saisonnier.es qui vont effectuer cette tâche. C’est même le contraire qui est en train de se dérouler.

Payé.es au salaire minimum, nourri.es au bon vouloir des employeurs.euses, logé.es comme iels peuvent, les vendangeur.es, parfois venu.es de loin, récoltent dans des conditions éprouvantes le fruit qui génère des millions d’euros de chiffre d’affaire pour le secteur viticole.

Cette année encore, alors que les domaines viticoles se plaignent d’avoir du mal à trouver des vendangeur.es, la préfecture publie un arrêté pour interdire aux saisonnier.es de camper, et ce malgré l’autorisation des propriétaires des terrains ou des maires des communes. L’arrêté de la préfecture indique l’usage de drones pour veiller à son application. Comme la préfecture ne s’arrête pas là, celle-ci envoie les gendarmes faire la chasse aux campeur.es. Notre organisation syndicale s’inquiétait des conséquences de cet arrêté, aujourd’hui nous pouvons le dire, c’est une véritable traque aux saisonnier.es qui est réalisée dans les vignobles de la Côte.

La préfecture impose aux saisonnier.es de se loger dans un « village vendangeurs », pour la modique somme de 8 euros par nuits, surveillé.es par un vigile. La Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne, les Organismes de Défense et de Gestion, la Préfecture de Côte-d’Or et les…

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