Venezuela : Des documents révèlent que les États-Unis sont intervenus dans les élections (Jacobin Mag) — Tim Gill, Christian Lewelling

Ces derniers mois, les législateurs américains ont condamné Facebook pour avoir nui à la santé des enfants, amplifié la violence entre Washington et l’Inde et diffusé des informations erronées sur le COVID-19 et son vaccin. Ces critiques font suite à la fuite de milliers de documents internes de l’entreprise, connue sous le nom de Facebook Papers, qui révèle qu’alors que Facebook connaissait parfaitement le rôle de ses produits dans le développement d’une série de comportements toxiques, l’entreprise a refusé de prendre des mesures énergiques pour y remédier, faisant passer ses profits avant la protection de la santé.

Pourtant, alors que les législateurs exploitent les retombées politiques de la fuite pour intensifier leurs attaques contre le géant technologique, les contribuables pourraient également trouver intéressant de savoir que le gouvernement américain a financé des programmes visant à aider les partis politiques d’opposition et les militants à utiliser Facebook pour saper les gouvernements étrangers. Le Venezuela en est un bon exemple.

Après la mort de l’ancien président socialiste vénézuélien Hugo Chávez, le National Democratic Institute – une branche indépendante du gouvernement américain créée pour financer et soutenir les partis politiques à l’étranger de manière plus formelle que la Central Intelligence Agency – a financé des membres de l’opposition vénézuélienne pour qu’ils utilisent le géant des médias sociaux afin de mobiliser leurs partisans et rallier les partisans du gouvernement socialiste à leur cause, les faire passer « de l’autre côté ». Nous avons récemment reçu des documents du gouvernement américain issus d’une demande en vertu de la loi sur la liberté d’information (FOIA) qui montrent comment le gouvernement a élaboré un programme axé sur l’utilisation de Facebook pour aider l’opposition vénézuélienne lors des élections municipales de 2013 et des élections législatives de 2015. Ces documents prouvent, en d’autres termes, que le gouvernement américain utilise activement les médias sociaux pour interférer avec les élections d’autres pays.

La crise de Facebook

Des militants du monde entier ont utilisé Facebook, Twitter et d’autres médias en ligne pour transmettre des messages, organiser des manifestations et même faire tomber des gouvernements. Étant donné l’importance de Facebook en particulier, la pression s’est accrue pour réguler la diffusion de messages sur le site. Les législateurs américains, par…

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Auteur: Tim Gill, Christian Lewelling Le grand soir