Le gouvernement a annoncé la suppression de 80 filières du tertiaire dans les lycées professionnels, d’ici septembre. Ces annonces à quatre mois de la rentrée ont semé l’inquiétude dans le corps enseignant et chez les parents d’élèves. Deux dates de mobilisation syndicale sont prévues fin mai et début juin, tandis que des enseignants décrivent une réforme « violente sur le fond comme sur la forme ».
« Certains collègues développent des insomnies, sont inquiets. La colère et la résignation s’entremêlent », décrit Mathilde, enseignante au lycée professionnel Théodore Monod de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Environ 60 de ses collègues, sur une équipe de 90, participent à des AG et des blocages sont organisés depuis le début de la semaine. Une réaction aux dernières annonces gouvernementales, dans le cadre de la réforme du lycée professionnel.
Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a affirmé, le 5 mai sur FranceInfo, que 80 filières du tertiaire – vente, accueil, gestion-administration… – seront supprimées dans les lycées professionnels dès la rentrée de septembre. Des suppressions justifiées par un besoin de « réindustrialisation du pays ». À la place, 150 filières dites « porteuses d’emploi » – chaudronnerie, génie thermique, photonique, mobilités douces… – seront ouvertes.
Ces annonces tombent à quatre mois de la rentrée. Or, l’évolution de la carte des formations a déjà été actée, comme il se doit, par les CSA (comités sociaux administratifs) des rectorats, au niveau des académies donc, fin 2022. « En ce moment, on prépare plutôt la rentrée 2024 ! », rappelle Mathilde.
Conséquence : sur les réseaux sociaux et les groupes de discussions entre enseignants, la perplexité règne depuis quelques jours. Quelles filières sont concernées ? La sienne ? Si oui, où aller en septembre ?
Les collègues : où est-ce qu’on peut voir les filières pro…
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Auteur: Maïa Courtois