L’alimentation saine, le soin psychique, la santé physique, l’air pur, l’eau potable, l’habitat salubre, le confort matériel, les savoirs, la culture, l’art, les loisirs, la fête, l’esthétisme, le bien-être que l’on s’autorise, le temps, etc. Tout cela peut être communalisé, remis à disposition de la majorité en les mutualisant. Un texte de Victoria Berni-André.
Se réapproprier la fabrique du quotidien plutôt que la produire pour une élite, c’est le socle du luxe communal.
Le luxe communal consiste à reprendre les biens communs qui sont devenus des objets de « luxe » puique rares, chers et accaparés par une élite.
L’alimentation saine, le soin psychique, la santé physique, l’air pur, l’eau potable, l’habitat salubre, le confort matériel, les savoirs, la culture, l’art, les loisirs, la fête, l’esthétisme, le bien-être que l’on s’autorise, le temps, etc. Tout cela peut être communalisé, remis à disposition de la majorité en les mutualisant.
L’idée est née dans les années 1870, à l’époque de l’effervescence révolutionnaire qui a fait émerger la Commune de Paris. Il s’agissait de « libérer l’art de la tutelle gouvernementale et de l’emprise de la classe dominante pour en faire, en tout premier lieu, bénéficier le peuple ». C’est-à-dire engager les savoirs artistiques pour embélir la vie quotidienne et ainsi renverser « la propagande dégradante et misérabiliste » de la bourgeoisie qui qualifiait la Commune de « ramassis de chiffoniers » et prétendait que communaliser, c’était « nécessairement paratger la misère ».
Le luxe communal risposte « en proposant un type de monde absolument différent : un monde où chacun-e prenait sa part du meilleur ».
Dans l’imaginaire de la Commune, l’historienne Kristin Ross traduit ainsi cette idée : « La division au sein des arts reflétait la division entre des articles de luxe inutiles pour les riches et…
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