Vertige et momentum : pour un 1er mai révolutionnaire

Emmanuel Macron, par son inflexibilité, sa position d’attente et le déchaînement de sa police, est-il parvenu à vaincre le mouvement « social » ? Sommes-nous dans une phase d’essoufflement ou de suspension ? Les 100 jours d’apaisement souhaités par le président, seront-ils 100 jours de harcèlement et de casseroles à chaque déplacement d’un représentant du gouvernement ? Quoi qu’il en soit, la manifestation du 1er mai s’annonce comme un possible pivot, Laurent Berger a d’ailleurs appelé à la rejoindre pour « casser la baraque ». Nous avons reçu cet autre appel, adressé notamment à l’internationale, qui revient sur les différentes phases et dynamiques du mouvement, l’inscrit dans une séquence longue et propose quelques pistes pour le dépassement, le 1er mai en ligne de mire.

Depuis le mois de janvier, la France s’embrase. Des millions de personnes descendent toutes les semaines dans les rues, bloquent les gares et les autoroutes, affrontent la police, se lancent à l’assaut des symboles de l’État et du capitalisme. En face, le pouvoir se crispe, enferme et mutile les opposants, refuse tout dialogue, passe outre les assemblées élues, et va jusqu’à inquiéter la CEDH quant à la violence dont il fait preuve. Si le corps social et le champ médiatique français sont saturés par ce mouvement qui s’impose à tou.te.s, dans les rues et les discussions, nous avons conscience qu’il peut parfois être difficile d’en cerner la nature et les perspectives depuis l’étranger. Que l’on se rassure : plongés au coeur de la situation, nous nous retrouvons bien souvent confrontés aux mêmes interrogations, tant ce mouvement long, protéiforme et débordant ne cesse de bouleverser nos certitudes. Nous profitons donc d’un temps de répit avant la reprise massive des hostilités le 1er Mai pour tenter de dégager quelques pistes de compréhension qui pourront aider à s’y rapporter. Nous en…

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Auteur: dev