Victime de l'agriculture intensive, le triton crêté résiste

Reporterre a imaginé un calendrier révolutionnaire et écologique, pour symboliser un changement d’ère. Noms des mois, noms des jours et éphémérides sont réinventés pour célébrer les écosystèmes et celles et ceux qui les défendent. Le mois de juin a été rebaptisé Triton.


Sort-il tout droit de la préhistoire ou d’un conte fantastique ? Avec son allure de dragon, le triton crêté emmène l’imaginaire dans de lointaines contrées. Et pourtant, avant qu’il ne subisse comme tant d’autres vivants le déclin de son espèce, sans doute, au début du XXᵉ siècle, pouvait-on le croiser à chaque coin de mare. Du moins dans son aire de répartition en France, grosso modo au nord de la Loire.

Il est peu connu du grand public et pourtant facilement reconnaissable : sombre sur le dessus, orange tacheté de noir sur le ventre, petites pattes et longs doigts fragiles. Pour le croiser, disent les naturalistes, il suffit de se poster, à côté d’une mare propice, après la tombée du jour. Ses prédateurs étant diurnes, l’amphibien est nocturne.

Choisissez la période de reproduction, de février à avril — celle-ci a tendance à s’allonger avec le changement climatique. Il ne tardera pas à pointer proche de la berge. Grâce à sa quinzaine de centimètres de long, « avec une lampe puissante, vous le verrez, nous assure Pierre Rivallin, coordinateur Île-de-France de la Société herpétologique de France. Même s’il ira vite se cacher ! »

La nuit, il chasse pour se nourrir : larves, vers, insectes, invertébrés constituent son menu. Le jour, en revanche, peu de chances de le croiser. Il se repose caché sous une souche, une pierre, les épaisseurs d’une haie… L’hiver, pour se protéger du froid, il cherche des abris plus durables tels que des terriers de mulots ou autres petits mammifères.

Un miroir qui reflète la lune

C’est l’impressionnante crête en dents de scie que sortent les mâles lors de la parade…

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Auteur: Marie Astier