Victoire ! La France ne soutiendra plus de projets d’énergies fossiles à l’étranger

27 septembre 2022

Victoire ! La France ne soutiendra plus de projets d’énergies fossiles à l’étranger

Grâce à la pression des ONGs et notamment des Amis de la Terre, la France cessera enfin ses soutiens financiers aux projets de pétrole et gaz, et ce pour l’ensemble de la chaîne de production (depuis l’exploration jusqu’au raffinage, sans oublier le transport et le stockage) !

En octobre 2020, la France avait annoncé la fin de ces aides (sous forme de garanties à l’export) d’ici 2025 pour les projets pétroliers et 2035 pour les projets gaziers, des échéances beaucoup trop tardives pour espérer maintenir des conditions vivables pour l’humain et les écosystèmes. Sous la pression des associations et grâce à un intense travail de plaidoyer, c’est finalement dès 2023 que la France cessera ses soutiens aux projets d’hydrocarbures (charbon, pétrole et gaz).

Les garanties à l’export, en bref

La garantie à l’export est un mécanisme permettant à l’État français de se poser comme assureur d’entreprises françaises, afin de leur faciliter l’obtention de prêts par des banques. Ce montage financier est notamment utilisé pour des prêts aux montants conséquents et pour des projets envisagés dans des pays au contexte économique ou géopolitique instable. Ainsi, en cas d’incident mettant à mal le projet ou la bonne exécution de son remboursement, c’est l’État – autrement dit, le contribuable – qui doit rembourser le prêt. Entre 2009 et 2019, ce sont 9,3 milliards d’euros de garanties export qui avaient été accordés par la France à des projets d’énergies fossiles catastrophiques pour le climat, la biodiversité et les droits humains, comme en Arctique russe et au Mozambique.

Une victoire majeure après 3 ans de travail acharné

Cette annonce est une avancée de taille, lorsque l’on sait que l’arrêt de la production d’énergies fossiles est une condition sine qua non d’un réchauffement global limité à 1,5°C. Désormais, les autres pays doivent se mettre au pas et suivre l’exemple, en s’engageant eux aussi pour le climat et pour la fin des hydrocarbures. Alors que la France avait pourtant traîné des pieds pour prendre de vrais engagements lors de la COP26, c’est un signal fort qui est aujourd’hui envoyé à la communauté internationale, mais aussi aux institutions financières privées et notamment aux banques françaises – qui, rappelons-le, ont versé 350 milliards de dollars aux énergies fossiles entre 2016 et…

La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Julia Orain