Victoire pour Vincenzo Vecchi, menacé de 12 ans de prison pour avoir manifesté

Il était la cible d’un mandat d’arrêt européen pour avoir participé à la manifestation altermondialiste de Gênes en 2001. Vincenzo Vecchi, qui vit dans le Morbihan, ne sera finalement pas extradé par la France. Une grande victoire saluée par son comité de soutien.

Vincenzo Vecchi, menacé de 12 ans de prison en Italie, ne sera pas extradé par la France. Ce 4 novembre, les juges de la cour d’appel d’Angers ont estimé irréguliers les deux mandats d’arrêts européens ayant abouti à son arrestation en août 2019. En première instance, les juges de la cour d’appel de Rennes étaient arrivés à la même conclusion. « Cela signifie que les juges français refusent que le mandat d’arrêt européen serve à condamner à une peine injuste un simple manifestant », se réjouit le comité de soutien de Vincenzo Vecchi, après seize mois de combat et de procédures.

Le « délit » de Vincenzo Vecchi est d’avoir participé à une manifestation altermondialiste à Gênes, en juillet 2001. Les mandats d’arrêt européens qui le visent sont réservés à la grande criminalité et au terrorisme.

Accusé de « dévastation et pillage » , arrêté le 8 août 2019 en Bretagne, Vincenzo Vecchi a été incarcéré pendant trois mois près de Rennes. Libéré en novembre 2019, il risquait 12 ans de prison s’il était renvoyé en Italie. « Vincenzo a certes participé aux manifestations, comme 300 000 autres personnes. Mais il n’a commis aucune violence. Les photos sur lesquelles on le voit ne le montrent pas en train de commettre des délits. On le voit devant un feu. Et devant un magasin qui a été pillé », explique Jean-Pierre, de son comité de soutien. Peu importe pour la justice italienne : le délit de « dévastation et pillage », combiné au « concours moral » s’appuie sur l’intentionnalité supposée d’une personne pour l’accuser, sans preuves.

Malgré la décision de la cour d’appel d’Angers, le comité…

Auteur: Sophie Chapelle
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