Victoires en série contre le déterrage des blaireaux : une avancée pour leur protection

La vénerie sous terre, ou déterrage de blaireaux selon le principe de la chasse à cour, consiste à envoyer des petits chiens acculer des blaireaux dans leurs terriers, puis les déterrer de leurs abris avec des pinces, et finalement de les abattre. Le plus grand des mustélidés se nourrit de rongeurs, d’invertébrés et de nids de guêpes, il est donc un élément essentiel de la régulation des écosystèmes. L’Association pour la Protection pour les Animaux Sauvages (ASPAS) enchaine les victoires depuis le début de l’année pour une meilleure conservation de l’espèce.

Au même titre que le castor, cette espèce-ingénieur à la vie nocturne creuse des galeries qui atteignent parfois 5 mètres de profondeur. Elle vit en clans qui comptent jusqu’à une douzaine d’individus, sur quelques dizaines à plusieurs centaines d’hectares.

En France, dans les années 1970, les terriers des blaireaux étaient souvent gazés pour lutter contre la rage. Partant du principe que la santé des animaux était liée à la santé des humains, une campagne de vaccination des renards, hôte principal du virus à l’époque, a mis fin au problème.

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En 1988, le blaireau est ainsi passé du statut de nuisible à celui de gibier. Sa chaire n’est pourtant pas consommée. C’est une espèce tranquille et très discrète à laquelle on impute des dégâts dans les champs de céréales, ou sur les poules. Mais il préfère davantage les forêts que les champs ouverts.

Aujourd’hui, le blaireau est protégé en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, au Danemark, en Grèce, en Espagne, en Hongrie, en Grande Bretagne et au Portugal. La France est l’un des derniers pays en Europe à autoriser la chasse par déterrage. Le gouvernement l’autorise entre le 15 mai et le 15 septembre.

Cependant, la période de dépendance des blaireautins ne s’achève qu’en août, et les petits en pâtissent. De plus, les blaireautières détruites lors des chasses sont creusées dans de vastes étendues de terre et sont parfois utilisées par des chats forestiers, des chauves-souris, des loutres, des amphibiens et des reptiles. Certaines d’entre elles sont des espèces protégées.

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Depuis 2009, le blaireau fait partie en France des espèces infectées par la tuberculose bovine, qui se propage rapidement, et qui est transmissible à…

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Auteur: Maïté Debove