Violation des lois de 1901 et de 1905 par le Ministre de l'Intérieur — Libre Pensée de la Loire

Une violation importante de la laïcité
Réprimer et/ou expulser du territoire un ministre d’un culte quel qu’il soit au seul motif qu’il a lu, dans un bâtiment religieux, un texte prétendu « saint », est une violation de la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État.

A ce compte-là et à ce seul motif, le ministre de l’Intérieur va-t-il expulser les prêtres et pasteurs qui lisent saint-Paul sur les femmes : « la femme doit obéir à son mari, comme l’esclave à son maitre », ou les rabbins qui disent la prière le vendredi soir : « Je remercie Yahvé de ne m’avoir point fait femme », ou les juives qui allument les bougies du Shabbat en expiation du péché originel d’Ève ?

C’est une immixtion dans la religion, strictement prohibée par la loi de 1905. Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de décider ce que doivent dire ou ne pas dire les religieux.

La Bible juive, le Nouveau Testament et le Coran ne se sont jamais distingués par une vision progressiste des rapports Hommes/Femmes. On est plus dans le domaine de la soumission et de l’exploitation que de l’émancipation. Cela montre le caractère réactionnaire du monothéisme.

Aussi réactionnaire que cela soit, ce n’est pas un délit pénalement répréhensible.

Auraient constitué un délit des propos et des actions rentrant dans le cadre de l’article 35 de la loi du 9 décembre 1905 : « Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile ».

Mais tel n’est pas le cas.

L’ingérence du ministre de l’Intérieur est illégale et anti-laïque. Cela en dit long sur la conception « républicaine » d’un ancien de l’Action française. Et cela éclaire singulièrement le contenu de la loi dite « contre le séparatisme » qu’il a portée sur les fonts baptismaux.

La Libre Pensée s’est associée à une demande d’audience à la Préfète
La Libre Pensée entend lui signifier que le respect de la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État est incompatible avec l’ingérence du pouvoir politique…

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Auteur: Libre Pensée de la Loire Le grand soir