Depuis les violences, massivement relayées, qui ont suivi le match Ajax – Maccabi Tel Aviv ce jeudi 7 novembre, on assiste à un cas d’école d’instrumentalisation. Des éléments de contexte sciemment éludés, parallèles historiques douteux avec les heures sombres des pogroms ou encore la proximité de la maison d’Anne Frank : tout est fait pour coller au narratif du gouvernement israélien. L’énergie mise par un nombre important d’éditorialistes pour faire passer les supporters du Maccabi Tel Aviv pour de simples citoyens pris pour cible “parce que juifs”, est un procédé dangereux.
La juste lutte contre le poison de l’antisémitisme mérite mieux que l’instrumentalisation grotesque qui en est faite par les extrêmes droites occidentales. Il est confortable pour les éditorialistes pro-israéliens de balayer d’un revers de main la responsabilité des franges radicales et racistes des supporters visiteurs dans ce qui s’est passé à Amsterdam. Pas moins de 2700 supporters du Maccabi Tel Aviv étaient présents en ville. Les autorités avaient pris des dispositions mobilisant de nombreux policiers dans des zones ciblées, comme les abords du stade.
Le Maccabi Tel Aviv FC, fondé en 1906, est le club le plus titré du football israélien. Ses supporters sont habitués aux ambiances des déplacements européens. Ils ne sont pas du genre à venir “en touristes”. Il y a quelques mois à Athènes, à l’occasion du match de Conference League face à Olympiakos en mars 2024, les hooligans du Maccabi Tel Aviv avaient à nouveau fait parler d’eux en agressant sauvagement trois personnes sur la place Syntagma à Athènes. Un lynchage en règle qui avait envoyé une des victimes, d’origine arabe, à l’hôpital.
“Il n’y a pas d’écoles à Gaza parce qu’il n’y a plus d’enfants !”
La plateforme “Week 4 Palestine” avait lancé un appel à y manifester, jugeant “immoral et inacceptable que le Maccabi Tel Aviv soit…
Auteur: IAATA