Violences policières : « Certains blessés ont jusqu’à 15 000 euros de frais dentaires à payer de leur poche »

Ils sont des centaines à avoir été gravement blessés par des tirs de police – balles « de défense », grenades de désencerclement ou explosives. Entre 2018 et 2019, 29 personnes ont été éborgnées ou perdu l’usage d’un œil et cinq ont eu la main arrachée. Une collecte initiée par l’Assemblée des blessés est lancée pour les aider à payer les frais médicaux et les frais de justice. Voici leur appel.

Depuis des années nous tirons des constats douloureux, nous dénonçons l’arbitraire légal et la brutalité d’une démocratie toujours plus totalitaire, nous décryptons et combattons les violences d’une police dont le rôle de chien de garde du pouvoir n’est plus à démontrer.

Pour nous, l’heure des constats et bilans est terminé. Il est l’heure d’agir.

Nous avons investi l’espace public de la question des violences d’État, contribué à visibiliser les victimes et envoyé un certain nombre de policiers violents au tribunal, dont plusieurs ont été (légèrement) condamnés. Nous réfléchissons désormais à de nouveaux moyens d’action. Doucement, mais sûrement, nous allons déplacer notre champ d’intervention et développer des moyens de s’affranchir de la police.

Ce combat, nous ne le mènerons pas seul-es !

Pour l’heure, et cela comme préalable à toute nouvelle révolte, nous devons réparer nos blessé-es, tou-tes nos blessé-es ! Et quand nous parlons des blessé-es, il n’est pas question pour nous de différencier celles et ceux qui sont mutilé-es en manifestation des autres. Pour nous le peuple est un corps indivisible frappé par la violence arbitraire du Pouvoir, et non un agglomérat d’innocent-es et de coupables qu’il s’agit de trier pour déterminer s’ils ont mérité ou non de voir…

Auteur : Collectif
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