Violences policières : des grands flics couvrent un passage à tabac à Lyon

Nous sommes en décembre 2019. Pendant une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon, Arthur Naciri, jeune barman de 23 ans, est roué de coups par des policiers. En 13 secondes, il aura 9 dents cassées et la mâchoire fracturée. Deux ans et demi après les faits, la justice n’a toujours pas été rendue dans cette affaire.

Nous sommes en décembre 2019. Pendant une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon, Arthur Naciri, jeune barman de 23 ans, est roué de coups par des policiers. En 13 secondes, il aura 9 dents cassées et la mâchoire fracturée. Deux ans et demi après les faits, la justice n’a toujours pas été rendue dans cette affaire, même si deux policiers sont mis en examen pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Le procès d’Arthur a déjà été reporté 4 fois : avocat absent, demande d’expertise, expertises qui se prolongent et même…salle d’audience déjà occupée. La justice ne semble pas pressée de rendre son verdict.

Dans les rangs de la police, c’est l’omerta qui règne.

Le Média a pu avoir accès à des éléments du dossier judiciaire, qui montrent qu’au moment des violences sur Arthur Naciri, au moins 4 gradés sont sur place. Interrogés par l’IGPN, ces responsables de la police se renvoient la balle, n’hésitant pas à mentir pour se couvrir et couvrir leurs hommes. Si les sanctions se font attendre, les promotions, elles, ont été rapides : le commissaire divisionnaire Picot, responsable du maintien de l’ordre ce jour-là, a été promu numéro 3 de la police lyonnaise. Tout un symbole.

Une enquête de Guillaume Bernard et Olivier Feniet

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Auteur: Le Média