Violences policières et prison ferme après une manif à Béziers : témoignages sur une répression débridée

Le 30 janvier a eu lieu un accrochage entre policiers et participants à la manif de Béziers contre la loi sécurité globale. Le Poing a pu récolter des témoignages auprès de personnes présentes sur place. Violences, insultes, mensonges médiatiques, lourde condamnation et sentiment d’impunité policière : récit d’une répression qui ne se cache plus.

Une saisie inattendue

Après une nouvelle manifestation contre la loi sécurité globale qui aura réunie quelques centaines de personnes à Béziers, dans le plus grand calme, un groupe de six personnes se dirige vers un Intermarché, pour y rendre le camion qui a servi à transporter le matériel sonore. C’est que, comme partout en France ces dernières semaines, les teuffeurs sont de sortie, ralliés au mouvement après la dure répression des supposés organisateurs de la Free Party de Lieuron.

On remarque bien qu’une voiture banalisée de la police suit le groupe, sans pour autant s’en inquiéter outre mesure : la manifestation était déclarée en préfecture. « On avait pu discuter avec les organisateurs du défilé en amont. » témoigne Adèle. « Ils venaient tout juste de parler eux-mêmes avec des policiers, qui se renseignaient sur la présence de teuffeurs dans le cortège. Ils leur ont évidemment confirmée l’information, et on leur a assuré que ça ne posait pas de problème. » L’existence de cette discussion nous a été confirmée par des groupes de gilets jaunes du biterrois.

C’est donc la surprise la plus totale quand les agents de la BAC descendent de leur véhicule, procèdent à des contrôles d’identité, et parlent de saisir le fameux camion et le matériel de sonorisation. « On a demandé à voir une autorisation de saisie, ou au moins leurs cartes de police. Rien, ils n’avaient même pas leurs brassards sur eux… »

Tabassés, traînés au sol, insultés

Les policiers se placent alors entre le groupe de six et l’entrée du véhicule qu’ils s’apprêtent à saisir. « On a commencé à parlementer, on ne comprenais pas le motif de la saisie. Il faut dire aussi qu’on avait encore beaucoup d’effets personnels, des…

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Auteur: Le Poing