Violences sexistes et sexuelles : les missions Égalités en souffrance

 

Après les scandales qui ont éclaté dans les Instituts d’études politiques et d’autres grandes écoles, les établissements du supérieur ont renforcé leurs dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ces derniers se matérialisent le plus souvent par la formation de cellules d’écoute destinées à recueillir les signalements de violences, préalables à l’ouverture d’enquêtes internes. Dans les faits, les chargées de mission et référentes Égalités, personnages centraux de ces dispositifs, ont bien du mal à remplir les tâches auxquelles elles sont affectées.

 

Au tout début, il y a l’excitation de la prise de poste, renforcée par les discours institutionnels promouvant plus que jamais l’égalité, ainsi que la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences : sexistes, sexuelles et racistes. « Quand on parvient à obtenir un poste à temps plein, plutôt bien rémunéré, sur ce sujet, qui plus est à l’université, ça nous met dans une dynamique vraiment positive », se souvient Georgia, recrutée comme chargée de mission Égalités dans une université française. Rapidement, elle se retrouve derrière le formulaire anonyme du dispositif d’écoute mis en place afin de permettre aux étudiantes, personnelles, enseignantes et chercheuses de dénoncer toute forme de violences qu’elles auraient subies. Georgia lit les témoignages, les analyse, et en fonction de la nature des violences, réoriente les victimes vers le service de santé universitaire ou les ressources humaines. « Je m’assure qu’une réponse est donnée à la victime, et que celle-ci sera bien entendue par les personnes chargées de le faire. Le souci, c’est que ce sont des personnes qui préexistaient à la cellule d’écoute, aucun poste n’a été créé », déplore-t-elle.

Autre problème : on imagine souvent que les membres du service médical sont sensibilisés, par nature, aux questions de violences sexistes et sexuelles. Or, de nombreux témoignages font état d’un rapport difficile entre les victimes et certains membres des services de santé universitaire et révèle que ce fonctionnement tend à médicaliser une question éminemment sociale et politique. Si les établissements de l’enseignement supérieur programment des webinaires et autres sessions de sensibilisation sur la question, les remontées de terrain indiquent que les obligations de formation sont souvent à moitié respectées.

 

Des violences sexistes et sexuelle encore banalisée

 

Différentes chargées…

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Auteur: La rédaction