Violences sexistes : Julien Bayou quitte la tête d'EELV

Suite à des accusations de violences psychologiques envers son ancienne conjointe, Julien Bayou a démissionné lundi 26 septembre de son poste de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Il avait déjà quitté la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale le 21 septembre dernier pour les mêmes raisons.

Dans un courriel envoyé aux adhérents, l’actuel député dit renoncer à cette fonction avec « beaucoup d’émotion […] après plus de neuf ans d’engagement dans la direction du mouvement ». Il assure être accusé de faits qui ne lui sont pas présentés et « dont mes accusateurs-ices disent qu’ils ne sont pas pénalement répréhensibles, et dont je ne peux pour autant pas me défendre puisqu’on refuse de m’entendre. C’est Kafka à l’heure des réseaux sociaux ».

Cette démission fait suite à une vague de tweets lancés le 19 septembre par un collectif baptisé Relève féministe, créé suite aux accusations de violences conjugales commises par Adrien Quatennens (La France insoumise).

Le soir même, Sandrine Rousseau était interrogée dans l’émission « C à Vous » de France 5 à ce sujet. La députée a expliqué avoir reçu l’ex-compagne de Julien Bayou chez elle pour entendre son histoire. « Il y a des comportements qui sont de nature à briser la santé morale des femmes […]. Au moment où j’ai reçu cette femme, elle était très mal et elle a fait une tentative de suicide quelques semaines après. »

Julien Bayou assure dans un communiqué de presse que les faits qui lui sont reprochés « ne sont pas pénalement répréhensibles ». Pourtant, les violences psychologiques dans le couple sont considérées comme un délit, comme le stipule l’article 222-3-2-1 du Code pénal : « Le fait de harceler son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale s’avère puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou…

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Auteur: Reporterre