Viol conjugal, soumission chimique, multiplicité des auteurs sur une période de 10 ans, et des crimes filmés, minutieusement classés par l’auteur principal, Dominique Pelicot. L’affaire des viols de Mazan comportait suffisamment d’éléments pour être une affaire hors du commun. Mais la force de la victime, Gisèle Pelicot qui a refusé le huis clos et a fait face courageusement à ses 50 bourreaux « pour que la honte change de camp » a donné un relief historique à ce procès qui a duré 4 mois.
En attendant le verdict ce jeudi, la question de l’influence de cette affaire sur notre code pénal, se pose déjà. En 2016, en Espagne, l’affaire dite de « la Manada » (La Meute), un viol collectif d’une jeune femme par cinq hommes qui avaient filmé leurs actes et s’en étaient vantés sur un groupe de messagerie, avait conduit à un changement de législation. En 2022, l’Espagne adoptait la « loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle ». Un texte qui introduit l’obligation d’un accord explicite, Tout acte sexuel sans consentement explicite est, désormais, reconnu comme un viol.
Le consentement de Gisèle Pelicot a été questionné lors des débats par les avocats de la défense. Devant les caméras, Me De Palma avait suscité la polémique en affirmant qu’il y avait « viol et viol » de façon à minimiser l’intention réelle de certains des accusés dont beaucoup affirmaient avoir pensé participer à un jeu sexuel d’un…
Auteur: Simon Barbarit