Viralité

Cet article nous vient des États-Unis et tente un exercice périlleux mais réussi : il effectue une étude poussée de la viralité au sens biologique pour en tirer des analyses politiques en lien avec le soulèvement qui a suivi l’assassinat de Georges Floyd. En prenant le virus « par delà le bien et le mal », par le biais de la biologie, il montre comment le parcours d’un virus se rapproche de celui de la contagion politique. Avec une intuition, au coeur du texte, selon laquelle « La question de la révolution est maintenant une question d’évolution ». Bonne lecture.

Le coronavirus par-delà le bien et le mal

Les virus impactent notre évolution depuis que nous rampons sur cette terre en tant qu’organismes unicellulaires. Le virus insère ses gènes dans les cellules qu’il infecte, troublant la constitution de chaque organisme qu’il rencontre. Il attaque l’organisme pour permettre sa diffusion en même temps qu’il laisse dans le corps les informations nécessaires pour développer une immunité. C’est par cette danse continue que les virus ont conduit l’évolution de toutes les espèces sur Terre. La pandémie de COVID-19 est un défi inédit lancé à la forme et à la fonction de notre existence sur cette planète. Le COVID-19 a assiégé le grand corps de l’empire mondial avec autant de ténacité qu’il attaque nos poumons, nos cœurs et nos systèmes immunitaires. Les chaînes d’approvisionnement, qui sont le système sanguin du commerce mondial et du capitalisme, continuent de s’effondrer. L’isolement, la paranoïa et l’attente apparemment sans fin qui caractérisent la quarantaine sont le reflet d’une profonde fatigue métabolique à l’échelle mondiale.

Face à cette menace, pouvons-nous parvenir à comprendre le virus par delà le bien et le mal, c’est-à-dire d’une manière qui ne se contente pas d’applaudir le virus (comme le feraient des approches eugénistes ou misanthropes) et qui ne…

Auteur: lundimatin
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