« Vivre dans la dignité et le respect » : les retraités en manif à Montpellier

Entre 1000 et 1500 retraités étaient venus de toute la région ce jeudi 24 mars pour manifester sur Montpellier. Les revendications portaient sur le pouvoir d’achat, la santé et la qualité des services publics.

Ce jeudi 24 mars des rassemblements et manifestations de retraités étaient prévus dans 28 villes, portés par une intersyndicale large regroupant neuf organisations (CGT-FO-CFTC-CFE CGC-FSU-Solidaires-Ensemble et Solaidaires-LSR-Rtraité Fonction Publique).

Sur Montpellier, ils auront été entre 1000 et 1500 à se retrouver autour du kiosque de l’esplanade Charles de Gaulle, venus de tout l’Hérault, mais aussi de Lozère, du Gard, de l’Aude ou des Pyrénées-Orientales.

Les pensions de retraites sont indexées sur l’indice des prix, en théorie. Mais le calcul ne se fait qu’une fois dans l’année, il est donc inefficace en cas d’inflation rapide et brutale comme nous la connaissons en ce moment. Ajoutons que les gouvernements successifs contournent la loi de 1993, de plusieurs manières : décalage de la date de revalorisation sans rattrapage entre les mois qui se sont écoulés entre l’ancienne et la nouvelle date, gel des pensions en 2014 et 2016, amendement au projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui est voté chaque année… Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites estime que ces mécanismes « expliqueraient un peu moins de la moitié (44 %) de la perte de pouvoir d’achat du cadre né en 1932 et environ un tiers (entre 32 % et 35 %) de celles des autres générations, le reste étant expliqué par la hausse des prélèvements ».

La désindexation des pensions sur le salaire en 1987 a entraîné aux dire de nombreux participants une baisse de pouvoir d’achat constante, équivalente selon les syndicats à « 10% du montant des pensions perdues en 10 ans ».

Ils demandent donc la réindexation sur les salaires, avec compensation des pertes de pouvoir d’achat entraînées au fil des années, et la revalorisation des pensions de reversion qui sont versées aux conjoint veufs ou veuves. Pour les veufs et veuves toujours, comme pour les parents isolés, le rétablissement de la demi part fiscale supprimée. Tout en exigeant un minimum retraite équivalent au SMIC.

La hausse de la CSG de 1,7 point décidée par le gouvernement Macron dès 2017 est également dans le viseur.

Avant le départ de la manifestation colère et émotion se font sentir au moment d’évoquer la crise sanitaire, dont la gestion a laissé à bon nombre de retraités…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing