Voici pourquoi il est plus difficile de communiquer sur les plates-formes de vidéoconférence

La pandémie de Covid-19 a bouleversé la société à plusieurs niveaux, et force est de constater que certains changements demeureront ancrés dans notre quotidien, comme l’utilisation des plates-formes de vidéoconférence (Teams, Zoom et autres).

La vidéoconférence a intégré le monde du travail, de la médecine et même des activités de consultation publique, que ce soit pour des projets d’infrastructure majeurs, des consultations gouvernementales (par exemple, pour l’application mobile de traçabilité pour la Covid-19), ou encore des consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Au-delà des considérations techniques et des difficultés technologiques, il y a un humain, devant la caméra, qui souhaite s’exprimer – ce qui amène son lot de défis. Nos recherches nous ont permis d’en identifier plusieurs, qui doivent être pris en considération lors des rencontres virtuelles.

La « fatigue Zoom » qui découle d’un trop plein de rencontres virtuelles et qui se présente sous la forme d’une lourdeur ou d’un engourdissement mental, est de plus en plus fréquente. Nous proposons de prendre un temps d’arrêt afin de comprendre pourquoi il est plus difficile de consulter, d’être consulté, et plus généralement, de communiquer en ligne sur ces plates-formes d’échanges.

En tant que professionnel de la participation, de professeure et de chercheuse au département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal, nous nous intéressons notamment aux dimensions communicationnelles de la participation publique et à ses implications dans la société.



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Réapprendre à décoder le « non verbal »

Le décodage du non verbal en ligne est beaucoup plus difficile, voire impossible. C’est en effet un constat partagé par de nombreux chercheurs durant la pandémie.

Comme le souligne François Richer, professeur de neuropsychologie à l’UQAM, la présence incomplète des autres « crée un manque de données sensorielles, un manque d’immersion. Les discussions sont moins fluides. On devine moins qui veut parler. On ne distingue pas clairement les regards ou les expressions faciales, on peut moins décoder les signes discrets du langage non verbal ».

Notons par exemple le flou qui existe dans les établissements d’enseignement supérieur

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Auteur: Justine Lalande, Doctorante, Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal (UQAM)