La démocratie repose avant tout sur la confiance.
Nous faisons confiance à nos dirigeants pour qu’ils agissent dans notre intérêt. Nous faisons confiance à nos institutions démocratiques pour leur demander des comptes lorsqu’elles ne le font pas. Nous faisons confiance à nos médias pour couvrir ces activités, et nous faisons confiance à nos concitoyens pour parler et agir de bonne foi.
En bref, la confiance est la pierre angulaire de toute démocratie. En la bafouant, on aggrave la crise de confiance des Canadiens envers les instances politiques, laquelle est déjà importante. Si elle n’est pas contrôlée, cette méfiance sapera la légitimité des institutions démocratiques du Canada.
Le dernier coup porté à cette confiance a pris la forme du récent rapport du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. Ce rapport affirme qu’un ou plusieurs députés canadiens ont, ces dernières années, coopéré « sciemment » avec des puissances étrangères afin d’influencer la politique canadienne et de partager des informations confidentielles.
En d’autres termes, ils espionnaient.
D’autres politiciens ont également reçu, à leur insu, un soutien financier ou d’autres natures.
Plus généralement, des citoyens canadiens, en particulier des membres des communautés de la diaspora, ont été la cible de ce que l’on appelle la répression transnationale : les gouvernements étrangers ont recours à toute une série de tactiques pour obtenir le soutien de leurs régimes. Cette allégation n’est pas nouvelle, mais le rapport amplifie les recherches antérieures sur le sujet.
Dans le même ordre d’idées, le rapport affirme que des journalistes et des médias ont également subi des pressions pour répondre aux exigences de gouvernements étrangers, de gré ou de force.
Peu de détails
Malgré ces révélations, on est loin d’avoir une vue d’ensemble de la situation.
Les Canadiens…
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Auteur: Stewart Prest, Lecturer, Political Science, University of British Columbia