La différence de pollution entre hommes et femmes
« Il est essentiel de comprendre la répartition de l’empreinte carbone entre les différents groupes de population pour concevoir des politiques climatiques équitables et acceptables ».
L’étude prend comme point de départ un constat simple : « le genre est resté un facteur peu exploré dans les empreintes carbone malgré son influence bien documentée sur les choix de consommation et de déplacement. »
Les principaux écarts entre les femmes et les hommes en matière d’empreinte carbone sont liés à l’alimentation et au transport, qui représentent 50% des émissions des Français. Selon l’étude, les hommes émettent, en moyenne, 5,3 tonnes de CO2 par an, tandis que la consommation moyenne d’aliments et de transports des femmes produit 3,9 tonnes.
Plus de viande rouge
Si une partie de cette marge est due à la « structure familiale » et à certaines « différences biologiques » entre les deux sexes, une autre cause réside dans « l’identité masculine » construite socialement et la surconsommation de viande, et notamment de viande rouge.
L’élevage émettant 15% des émissions de gaz à effet de serre mondial, les émissions des hommes en lien avec l’alimentation sont démultipliées, atteignant 2,2 tonnes de CO2 par an contre 1,6 tonne pour les femmes.

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Plus de déplacements professionnels
Un écart qui s’agrandit encore si l’on se tourne vers les transports. 20% des hommes et 23% des femmes n’ont aucune émission provenant du transport, principalement parce qu’ils utilisent des modes de transport non polluants. En ce qui concerne les déplacements longues distances, comprenez l’avion, 60% des individus enregistrent des émissions nulles parce qu’ils n’ont effectué aucun vol.
La principale disparité réside dans les différences de déplacement…
Auteur: Florian Grenon