Voyage dans l'Amérique rurale et « trumpiste »

La formule est connue. Comprendre ce n’est pas accepter, encore moins justifier. Comprendre c’est se donner des outils pour faire face et tenter de se battre contre l’inacceptable.
Cela semble être l’esprit de ce texte, simple mais qui va au-delà du regard journalistique habituel, perce le brouillard du discours sur le populisme.
Paru dans Indypendent, un hebdomadaire alternatif et marginal de la grande métropole newyorkaise, glané sur un coin de bar irlandais, une friperie du quartier latino, ou un restaurant afghan de Brooklyn, il raconte une plongée dans un coin perdu de l ‘Amérique profonde, dans un pays trumpiste. Qui est aussi le pays d’enfance de l’autrice, avec ses amis, ses proches, ses familiers. Des humains, « des semblables » dit-elle, perdus dans la décomposition sociale d’un endroit improbable qui pourrait être aussi le pays profond de n’importe quelle société du capitalisme contemporain, où le passé idéalisé est devenu l’horizon du non futur.
A la lecture, l’esprit s’éveille. Des questions se formulent.

Il y a la crise du système représentatif, incapable d’affronter l’état du malade, de se confronter aux problèmes de la vie concrète des gens. Il y a aussi le pourquoi de l’absence d’une réponse collective. Dans ce cas particulier, comment l’expérience d’une communauté de classe, façonnée par des luttes fortes et solidaires, a-t-elle pu disparaître à ce point devant le rouleau compresseur du désastre économique, l’implosion des liens sociaux laissant le terrain à l’individualisme le plus agressif, au rejet et à la haine de l’autre, à l’illusion d’un retour à un passé mythifié, auquel plus personne ne croit, même si on l’implore avec hystérie ?
Des questions qui introduisent aussi des réponses possibles. Le collectif du vieux mouvement ouvrier, les institutions qui le représentaient — dans ce cas précis les grandes machines syndicales — se sont…

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Auteur: dev