VSS : quand l’agresseur est un de vos proches

Au vu des chiffres des violences sexistes et sexuelles, il n’est pas étonnant qu’autour de nous il y ait des victimes, mais aussi des agresseurs. Selon le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » du ministère de ­l’Intérieur de 2019, 91 % des victimes de violences sexuelles connaissaient leur agresseur. C’est ce qu’a découvert Elisa, aujourd’hui âgée de 25 ans, alors qu’elle était au lycée, en 2016. Un de ses meilleurs amis sort avec une amie à elle pendant près d’un an. Au moment de leur rupture, elle apprend que cet ami est accusé de viol par son ex.

Je ne pouvais pas continuer à être amie avec lui. Mais je n’avais pas le droit de dire que je savais.

Elisa

« Je ne pouvais pas continuer à être amie avec lui. Mais je n’avais pas le droit de dire que je savais, donc je le traitais mal devant tout le monde, sans que personne ne comprenne pourquoi », se souvient-elle. Par respect pour la victime, Elisa garde le silence. À la même période, elle se retrouve à une soirée avec l’agresseur présumé et se retrouve très malade après quelques verres. Six ans après les faits, elle le soupçonne de l’avoir droguée et elle décide d’appeler un de leurs amis communs. « Je lui dis ce qu’il s’est passé et que je le soupçonne car il aurait violé son ex-copine. Mon ami tombe des nues, j’avais oublié qu’il n’était pas au courant. »


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Elisa contacte la victime, qui lui raconte son viol mais lui demande de ne pas en parler. « C’était très compliqué, car on ne pouvait confronter ce mec que sur ce que j’avais vécu. Il m’a dit que je voulais ruiner sa vie », détaille-t-elle. Aujourd’hui,…

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Auteur: Pauline Ferrari