Wagner ou Mozart — Marc Gébelin

Lundi 26 décembre 2022

Est-ce que tout le monde se rend bien compte de ce qui s’est passé avec l’affaire Quatennens ? Je crois que tout le monde est en train de perdre la raison. Adrien dans une dispute, peu importe sa raison, donne une gifle à Cécile. Douleur mais surtout humiliation. Mais est-on sûr que les mots qu’il y a eu avant n’ont-ils pas été une humiliation plus grande encore ? Qui les a entendus ? Ou est le verbatim ? Bref, Cécile dépose une main courante et l’affaire s’emballe grâce sans doute à un fonctionnaire bon enfant et toute la France sait. Adrien reconnaît son geste et le regrette. Comme tout ça va finir tribunal il décide de reconnaître ses torts, de plaider coupable. C’est la preuve qu’il est honnête. Il a commis une faute, il prend sur lui. L’affaire passe devant un juge qui prononce une peine de 4 mois avec sursis et une amende ou préjudice moral de 2000 €.

L’affaire est-elle close ? Non. Des hyènes affamées glapissent parce que l’Adrien ose venir expliquer son cas devant un journaliste télé qui l’écoute à peine et le charge un maximum (doxa oblige). Non seulement il pense pouvoir s’expliquer mais en plus, le gifleur prétend reprendre son activité de député. Les hyènes glapissent plus fort. Comment ose-t-il ? N’a-t-il pas compris qu’il est définitivement grillé devant l’Universel Tribunal de l’Humanisme Contemporain ? Qu’il doit disparaître à jamais car une gifle est un crime impardonnable, n’est-ce pas ? Voilà où on en est. Une dispute a eu lieu entre Adrien et Cécile, des mots vilains et humiliants sont échangés et une gifle. Après des hésitations, des doutes et peut-être de « bons » conseils, madame dépose une main courante qui se transformera en plainte et monsieur reconnaît son « crime ». Cela l’a-t-il sauvé comme le dit la morale que crime avoué est à demi pardonné ? Non, cela l’a enfoncé. Pourquoi a-t-il fait ça ? Parce qu’il a une conscience morale et que sa conscience lui a dicté ce qu’il a fait. Il a été honnête, a reconnu ses torts. Cécile est elle sans torts ? Pure vestale ?

A-t-elle reconnu quelque chose de désagréable ? Etait-elle pure et noble dans cette histoire ? On sait pas et je ne pense pas qu’elle ira se confesser devant une « journaliste » de Libé ou d’Elle pour dire ses erreurs. Madame a reçu une gifle elle est donc blanche et monsieur est noir, c’est lui-même qui s’est accusé, que voulez-vous de plus ? Ah si, il y a un « plus », la Justice, à la demande de la plaignante, et après…

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Auteur: Marc Gébelin Le grand soir