Des collectifs se mobilisent depuis plusieurs années contre le projet d’une seconde ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. Pour partager « un peu de joie militante », ils organisent 13, 14 et 15 juin 2025 la première édition de Gare’O’Tunnels, le festival « qui perce tes tympans mais pas les montagnes » à Saint-Victor de Cessieu, dans le Nord-Isère.
« À l’intersection des luttes, nous souhaitons nous rencontrer, développer et renforcer nos liens pour mettre fin à ce projet, indiquent les organisateurices dans un communiqué. L’objectif est de mettre en lien les citoyennes déjà impactées par ce tracé immense et celles et ceux qui ne le sont pas encore, les personnes prochainement expropriables, les utilisateurices quotidien nes du train, les habitantes des villes et villages alentours, nos camarades italiennes… »
Un projet « mortifère et dépassé »
1500 hectares de terres agricoles artificialisées, 60 à 150 millions de mètres cubes d’eau souterraine drainés et des forêts déboisées : c’est au sujet de ces impacts importants sur l’environnement que souhaitent sensibiliser les collectifs. Le Lyon-Turin prévoit d’être le plus grand tunnel européen et implique la réalisation d’une ligne fret et de passageres entre la gare TGV de Lyon-Saint-Exupéry et celle de Saint-Jean-de-Maurienne, près de la frontière italienne. Soit 160 km de rails traversant 71 communes en Isère et en Savoie, et des dizaines d’ouvrages d’art dont trois tunnels importants sous les massifs de Chartreuse et de Belledonne.
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La ligne devait initialement être inaugurée en 2032. Mais sur les 164 kilomètres de galeries prévues, seuls 37 kilomètres ont été forés depuis 2002. « La majorité des destructions irréversibles peuvent encore être évitées »,…
Auteur: Agathe Di Lenardo
