WikiLeaks : La Cour Suprême du Royaume-Uni a refusé le recours en appel de Julian Assange

Après plus de dix ans de combat acharné judiciaire, et après avoir d’abord refusé son extradition vers les Etats-Unis, la Cour Haute britannique a finalement accepté la requête américaine, et a refusé le recours en appel de Julian Assange, fondateur de la plus grande plateforme de partage de documents relatifs à des scandales de corruption, d’espionnage et de violation des droits de l’homme à travers le monde, WikiLeaks. Un retournement de situation néfaste pour la protection des lanceurs d’alerte.

En 2010, WikiLeaks publie 77 000 documents classés secret défense sur les crimes de guerre des Etats-Unis et de leurs alliés en Irak et en Afghanistan. Les autorités américaines lancent une enquête selon la loi fédérale de l’Espionnage Act of 1917 contre la plateforme et son fondateur.

En décembre, deux suédoises font une déposition contre Julian Assange pour délit sexuel. Elles ne déposent pas de plainte, mais la police en informe le parquet. Assange nie toute implication et estime qu’il s’agit d’un coup monté, mais se rend à la police au Royaume-Uni.

Libéré sous caution, la justice décide en 2012 qu’il doit être extradé vers la Suède. Assange redoute une extradition vers les Etats-Unis et trouve refuge dans l’ambassade de l’Équateur à Londres pour demander l’asile politique. Sa demande est étudiée tandis qu’on lui laisse la possibilité de rester à l’intérieur de l’ambassade.

Il y vit reclus, dans une seule pièce, jusqu’en avril 2019. Il y est surveillé par la CIA américaine constamment. Son état psychologique se dégrade fortement.

Le parquet suédois décide d’abandonner les poursuites pour viol le 19 mai 2017, et l’affaire est classée sans suite, mais le mandat d’arrêt britannique est maintenu, pour ne pas avoir respecté les conditions de la liberté sous caution.

Jennifer Robinson, une des avocates de WikiLeaks, déclare dans un communiqué : « Si Julian Assange sort de l’ambassade aujourd’hui, il risque une extradition vers les Etats-Unis. Le gouvernement britannique refuse de confirmer ou de nier s’il existe une demande d’extradition, ce qui signifie qu’on ne peut pas être certain qu’il ne sera pas arrêté et extradé s’il sort de l’ambassade. »

Le 3 avril 2019, WikiLeaks publie l’affaire « INA papers », qui accuse le nouveau président équatorien Lenín Moreno et sa famille d’une grave affaire de corruption. Le président met fin au droit d’asile de Julian Assange, et il est incarcéré 50 semaines pour…

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Auteur: Maïté Debove