Y font la free mais y ont pas tout compris…

Ça commence à faire un moment qu’on a des discussions de soirée autour des « teufs » payantes qui pop (on parle pas des raves mais bel et bien de free party payante). On en avait marre de juste en discuter entre nous et on s’est dit que ça nous allait pas et qu’on avait pas envie que ça continue dans cette lancée.

Pourquoi ça nous fait chier ?

Parce que pour nous la free party c’est faire la fête à notre manière : contre et en dehors d’un monde capitaliste et autoritaire qui nous réprime et nous donne envie de gerber. C’est aussi faire vivre des pratiques d’autogestion, d’entraide, de kiff qui nous permettent de faire la fête autrement

Pasque c’est recréer du collectif face à l’individuel.

Pasque c’est partager, prendre soin de nos copaines et des gens autour de nous, se réapproprier des espaces en toute liberté.

C’est arrêter de consommer la fête et être acteurices de ces moments : que tu sois cuisto, ingé son, dj, petites mains, scénographe ou juste venu.e pour taper du pied.

Pasque c’est aussi notre moyen de foutre le zbeul.

Pasque ces nouvelles teufs reprennent des codes de la free et l’on pourrait s’y méprendre, alors que si l’on gratte un peu on retrouve l’organisation et les pratiques propres à un club : préventes, vigiles, tarots imposés, etc…

On s’était fait un tableau pour y voir plus clair et on s’est dit que ça serait cool de le partager ici. (voir le fly en pièce jointe de cet article)

Tout ça pour dire qu’on veut pas que la free se fasse bouffer par des pratiques capitalistes et commerciales, c’est à nous toustes acteurices de ce mouvement d’entretenir ses valeurs de partage, d’autogestion, d’entraide et d’ouverture d’esprit.

On a pas envie d’habituer les keufs et autres représentants de l’état (qui veulent depuis longtemps nous faire prendre le chemin du cadre légal) à des pratiques comme la présence de vigiles, le contrôle d’identité, les préventes…

On a pas non plus envie que ça habitue les participant.e.s à rentrer dans ce cadre foireux qui oscille entre boîte de nuit et free party.­

Plutôt on veut que la free reste une fête accessible à toustes par une donation en fonction des moyens de chacun.e. Que ces/nos fêtes demeurent des moments de folles évasions qui dénotent avec nos quotidiens parfois pressurisés.

Être ensemble pour le meilleur et pour le pire sur le dancefloor ou face aux keufs, en participant à la fête sans la consommer.

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Auteur: IAATA