Yannick Jadot en campagne : « Le rassemblement se fera autour de l'écologie »

Laon (Aisne), reportage

Devant le petit gymnase Gilbert Lavoine, à Laon (Aisne), Pauline, César et Robin, à peine 70 ans à eux trois, repeignent en vert un grand carton. La première, peinture couleur sapin sur le visage, s’emploie ensuite, avec application, à écrire sur l’affiche un message d’encouragement : « Yannick Jadore. »

Pauline, Robin et César devant le gymnase Gilbert Lavoine de Laon, le samedi 11 décembre. © Amélie Quentel/Reporterre

Ces jeunes gens, qui avaient voté Éric Piolle lors de la primaire écologiste, ont pris le car depuis Paris et Lille pour venir soutenir Yannick Jadot, candidat d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) à l’élection présidentielle, en déplacement samedi 11 septembre dans cette ville où il a grandi. Une « réunion publique » censée relancer une campagne compliquée, l’ex-dirigeant de Greenpeace ne dépassant pas les 6 à 8 % d’intentions de vote dans les sondages. Les organisateurs assurant avoir sciemment choisi une petite jauge en raison de la crise sanitaire, quelque 400 personnes ont fait le déplacement pour cet événement intitulé « le forum des possibles ». Loin, donc, des milliers de personnes venues écouter d’autres aspirants chefs de l’État la semaine précédente (le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon à Paris, le candidat d’extrême droite Éric Zemmour à Villepinte).

« Le rassemblement se fera autour de l’écologie, et la maison de l’écologie est ouverte à tout le monde » 

À l’intérieur de la salle, sous les panneaux de basket, la réunion a débuté d’une drôle de manière en début d’après-midi. Alors que tout le monde, Yannick Jadot et ses soutiens inclus (Sandrine Rousseau, Julien Bayou…), était assis sur des plots en carton disposés autour d’une petite scène, la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak a retenti durant de longues minutes, le tout sous le regard un peu interloqué du public (au début, par défaut de culture générale, on croyait que c’était Un nouvel espoir : la musique de la force de Star Wars IV – de l’espoir, il va en effet en falloir à gauche dans les prochains moins). Trois personnes ont ensuite pris la parole de façon touchante : Fabienne, enseignante d’histoire-géo, Marjorie, infirmière libérale et Jean-Luc (pas Mélenchon, on y reviendra), agriculteur bio.

Des allocutions pour raconter leurs quotidiens, difficultés et aspirations à des lendemains qui chantent — croisée dans le gymnase peu de temps avant le début de ce forum, Delphine Batho, porte-parole de…

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre