ZAD du LIEN : le préfet bulldozer passe en force et pressurise les opposant·es

Ça bouge sur la ZAD du LIEN. Alors que le Département de l’Hérault a récemment assumé son passage en force, en débutant les travaux de cette rocade autoroutière vue comme un projet écocide par ses opposant·es, la gendarmerie est venue mettre un nouveau coup de pression aux occupant·es ce mardi 26 octobre. Dans l’après-midi, plusieurs d’entre iels s’étaient rendu·es sur un terrain jouxtant la zone dans le but d’y construire une cabane. Réaction immédiate de la maréchaussée, qui s’est déployée en masse autour du lotissement du Pradas, à Grabels, où se situent les barricades marquant l’entrée de la ZAD. Des contrôles d’identité ont été réalisés, lesquels ont abouti à l’interpellation de trois personnes et au placement en garde-à-vue de deux d’entre elles, sans que l’on en connaisse pour l’heure le motif. Puis, la première barricade, située sur une parcelle appartenant à la municipalité, a été détruite par les gendarmes.

À la rentrée, après plusieurs incidents entre des occupant·es et des riverains – la ZAD subissant de nombreuses tentatives d’intimidations voire d’agressions – plusieurs interventions massives de la gendarmerie s’étaient produites autour des lieux, sous forme de véritables coups de pression.

Encore un coup du préfet bulldozer

La ZAD du LIEN s’étend sur plusieurs zones du chantier de la future route, et principalement sur des parcelles appartenant à des propriétaires privés. Récemment, le nouveau préfet de l’Hérault, Hugues « Bulldozer » Moutouh, a rappelé qu’une procédure d’expulsion ne dépendait que des initiatives de plaintes susceptibles d’être déposées par ces propriétaires, et invité ces derniers à engager des référés. Malgré la présence importante de gendarmes ce mardi, il n’y avait donc a priori pas de quoi s’inquiéter d’une expulsion, en l’absence d’une quelconque décision judiciaire en amont.

Toutefois, la première barricade de la ZAD se trouvait pour sa part sur une parcelle communale appartenant à la municipalité de Grabels. Si le maire, René Revol (LFI) est un opposant notoire au LIEN, il a toutefois pu être embarrassé par une occupation illégale concernant juridiquement la commune, et des tractations avaient abouti à la reconstruction de cette zone d’entrée un peu plus loin. La barricade était restée debout depuis.

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Auteur: Jude Mas