Zapatistes : Un grand merci aux collectifs en luttes

Chères et chers « compas »,

Durant leur première vague du « voyage pour la vie », une équipe zapatiste est venue les 22 et 23 octobre 2021 à Montpellier rencontrer les collectifs en luttes ayant répondu à leur invitation.

Le collectif d’individus et de groupes en luttes,qui s’est appelé en avril 2021 la CARAC@L (Caravane des convergences pour les autonomies et les résistances en Lengádoc),voudrait adresser ici un message de remerciement à tous les collectifs et toutes les personnes qui se sont mobilisés depuis le 5 octobre 2020, date de l’annonce de l’arrivée des zapatistes en Europe.

Nous remercions ainsi les mamans du Petit-Bard et les anciens de l’association « Justice pour le Petit-Bard » pour avoir partagé leur lutte pour un meilleur habitat et une meilleureéducation de leurs habitants, jeunes ou vieux. Après avoir écouté (1) les témoignages de luttes des mères pour obtenir un local où elles pourraient dispenser des cours d’informatique et le suivi scolaire de leurs enfants et écouté (2) l’histoire des luttes depuis 1962 pour rendre le quartier du Petit-Bard moins insalubre et plus vivable et vivant, les compas zapatistes nous ont parlé de leur constructions d’écoles et d’hopitaux, de la formation de « promoteurices d’enseignements » et « promoteurices de santé » parlant la langue locale et enseignant une histoire revisitée de la colonisation et de l’organisation du monde, avec l’obligation des enfants zapatistes d’aller à l’école entre 4 et 15 ans au minimum.

Nous remercions l’association « Oxygène » qui s’est battue depuis plusde 7 ans contre l’accaparement de terres agricoles à Saint-Clément par un groupe commercial possédant notamment Décathlon. Après avoir écouté trois intervenants (Oxygène, Confédération Paysanne et Paysans sans Terre), les compas zapatistes nous ont parlé de leur expérience de lutte depuis 1994, date à laquelle le mouvement zapatiste s’est ré-approprié et redistribué les terres des « fincas » dans lesquelles les indigènes étaient exploités depuis plus de 500 ans.

Nous remercions les Gilets Jaunes de la région (« Ché Paulette »,Gignac) et les groupes en luttes proches (notamment « Blouses blanches libres ») pour avoir organiséles prises de paroles des collectifs et des zapatistes. À la nuit tombante sur le rond point, au milieu des klaxons et des phares de voitures défilants, les zapatistes nous ont raconté en quoi l’obscurité et la nuit les avaient aidé dans la construction de leur lutte, en…

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Auteur: La Mule