Zinée : « Faire de la musique, c’est politique »

Zinée, de son vrai nom Lisa Dellus, est une rappeuse et chanteuse de 27 ans, originaire de Toulouse. Passée par une année d’étude de cinéma, elle commence sa carrière musicale professionnelle en 2020, avec son premier projet Futée, suivie de deux albums aux influences musicales hybrides. Son ascension fulgurante dans le milieu du rap indépendant est ralentie par une endométriose profonde, mal diagnostiquée, qui la handicape lourdement.

Pourquoi vous être lancée dans le rap ?

Zinée : Déjà, j’ai mis du temps à me qualifier moi-même de rappeuse. Il a fallu que je signe en maison de disques pour accepter cette étiquette. La musique a toujours fait partie de ma vie. J’ai joué de la guitare, j’ai été dans une chorale gospel et ma mère, d’origine espagnole, pratiquait le flamenco à la maison. Mon père, lui, m’a transmis l’amour du texte. Aujourd’hui, j’écoute de tout, de Francis Cabrel à Abba en passant par Daft Punk ou Saint-Levant, et c’est pour ça que mes projets sont un peu hybrides.

Cet album, je l’ai fait au bord du gouffre, sans savoir si j’allais pouvoir le défendre sur scène, sans aucune visibilité sur mon avenir.

Ce qui est formidable avec le rap, c’est qu’aujourd’hui tout le monde peut en faire. Il y en a vraiment pour tous les goûts. J’essaie de m’ouvrir à tous les genres, car la musique est tellement vaste que je n’ai pas envie de me cantonner à quelque chose en particulier. Et pour répondre à la question, même si, parfois, c’est un amour complexe, j’adore écrire, j’adore composer. Quand je crée, je ne pense pas au quotidien, et j’aime emmener les gens dans mon imaginaire.

Le titre de votre dernier album, OSMIN, est une anagramme du prénom de votre frère, Simon. C’est important pour vous d’être entourée ?

Oui, c’est essentiel pour moi. Je travaille avec une petite équipe à taille humaine, que je choisis, et dans…

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Auteur: Thomas Lefèvre