Zoologie queer [Brochure]

Début de la brochure dont tu peux retrouver l’intégralité sur infokiosques.net.
Publié à l’origine sur un média quebecois : https://contrepoints.media/projects/bestiaire

Cet article est le premier d’une série d’articles s’attardant à des écrits récents enchevêtrant magnifiquement les théories queers et les sciences biologiques. Beaucoup de place sera laissée dans ceux-ci au livre Biological Exuberance, Animal Homosexuality and Natural Diversity, de Bruce Bagemihl, et à l’ouvrage collectif Queer Ecologies, édité par Catriona Mortimer-Sandilands et Bruce Erickson. On trouvera aussi quelques références à Evolution’s Rainbow de Joan Roughgarden. Dans ce premier article, je me contenterai d’énumérer quelques unes des observations d’animaux (principalement des oiseaux et des mammifères considérant que c’est ce que recense Biological Exuberance) ayant des comportements non-hétérosexuels (pour le dire simplement). Dans le deuxième article, je partagerai en grande partie le travail de Bruce Bagemihl visant à dévoiler l’hétérosexisme de la science et spécifiquement de la zoologie. Je crois bien que dans le troisième article, je tenterai d’exposer le grand débat que fait surgir toutes ces occurences de comportements sexuels non-reproductifs chez les darwinistes. Finalement, un quatrième article nous mènera à explorer les contrées bien plus queers de la sensualité du monde, parcemées d’érotisme, de symbiogénèse et de biophilie. Peut-être même que tout ça me donnera envie d’écrire sur le rapport spirituel au monde qu’est pour moi, et pour tant d’amies, l’anarchie. Une anarchie qui ridiculise la recherche désespérée de contrôle sur le monde, qui accueille parfois avec tristesse, parfois avec reconnaissance la variabilité des formes, qui célèbre l’abondance, qui pourfend le suprémacisme humain, qui haït le racisme et le patriarcat et tant d’autres choses encore. Nous en reparlerons.
Bestiaire queer

Nos imaginaires entourant la sexualité des animaux sont vastes et contradictoires. De la bestialité vulgaire qu’on attribue vaguement à tous les animaux sauvages à la monogamie glorifiée des manchots empereurs, tant de choses ont été dites, redites et contredites. Beaucoup de ce qui suit n’est qu’une traduction d’extraits de Biological Exuberance. L’auteur y décrit des comportements sexuels avec une extrême froideur scientifique avec pour objectif de visibiliser une partie jusqu’alors oblitérée de ce que sont ces sexualités animales. Notons que dans ces…

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Auteur: IAATA